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La cruauté de la guerre sous le regard naïf d’un enfant
Entre 1936 et 1945, dans le sud du bocage vendéen et la plaine de Luçon, nous suivons un petit garçon : l’auteur.
Entre ses agréables souvenirs d’enfance (loisirs, fêtes, repas de famille...) et la dure réalité de cette période se dessine en filigrane l’existence cahotique des Français pendant la Seconde Guerre mondiale.
Par petites touches, sous forme d’anecdotes, nous découvrons les privations et les violences au quotidien. Le père de Jacques Arrignon va par exemple se faire arrêter pour avoir voulu garder une bicyclette qui lui appartenait...
Des souvenirs gravés dans la mémoire de l’auteur qui nous retranscrit ici avec pudeur les premières années de son existence.
«Bref, l’enfance vendéenne de Jacques Arrignon est aussi notre enfance à tous. Elle en singularise les particularités, elle nous réconcilie avec nous-mêmes. Tant de petits événements, de détails du quotidien oubliés sont, à leur manière, à l’origine de ce que nous sommes ! Et cette incessante et nécessaire confrontation avec les adultes. La chute à vélo de Jacques le jour même de l’examen d’entrée en sixième nous rappelle de semblables mésaventures que l’on croyait oubliées et souvent déterminantes. Et cette recherche d’une vérité familiale cachée en tendant l’oreille aux propos des adultes ! Ainsi le jeune Jacques apprend-il pourquoi son grand-père maternel est allé chez les frères « à quatre bras », religieux sévères qui avaient la réputation de remettre les têtes brûlées dans le droit chemin...»
Gilbert BORDES