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Ramener à seulement deux genres les crustacés tropicaux d'élevage d'une importance économique mondiale est certainement un raccourci imprudent. Il convient de justifier ce choix, d'une part en raison de l'extension prise récemment par l'acclimatation de ces crustacés dans la ceinture intertropicale, voire au-delà et, d'autre part, en raison de l'investissement bio-technologique considérable qui favorise présentement le rayonnement de leur élevage.
Choisir des animaux exigeant des milieux aquatiques différents :
• Macrobrachyum, la chevrette, ou camaron, vit à la fois en eau douce et en eau saumâtre ;
• Paenaeus, la crevette, vit exclusivement en eau salée,
c'est intégrer une stratégie de développement favorisant « tous azimuts» des productions ayant une forte valeur à la vente, sur des sites aquatiques naguère abandonnés; les salines, par exemple, ou jusqu'alors peu productifs, tels les marais.
Et à partir du moment où des productions significatives sur plusieurs années font sortir ces élevages de la phase expérimentale, il est nécessaire d'opérer un transfert des connaissances, des techniques et des pratiques zootechniques vers l'opérateur de terrain, éleveur existant ou potentiel, afin d'assurer un rayonnement technico-économique cohérent et de prévenir les mécomptes d'initiatives issues d'un engouement irréfléchi.

C'est un tel transfert que les auteurs ont tenté de faire dans les pages consacrées dans ce volume aux deux crustacés:
• la chevrette ;
• la crevette pénéide.

Jacques ARRIGNON Coordonnateur de l'ouvrage